BERNARD (Paul Bernard, dit Tristan)


BERNARD (Paul Bernard, dit Tristan) 1856-1947

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Biographie

Fils d’architecte, Tristan Bernard quitte Besançon pour Paris à l’âge de quatorze ans et fait ses études au lycée Condorcet, puis à la faculté de Droit. Sa carrière d’avocat est très brève. Il travaille un temps dans l’usine de son père puis collabore à partir de 1891 à la Revue Blanche. Cette revue fondée en 1889 par les frères Natanson rassemble pendant dix ans la plupart des écrivains, peintres, musiciens, hommes politiques, intellectuels les plus marquants de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Joueur, il mise un jour sur un cheval portant le nom de Tristan. Le cheval gagne la course, lui rapporte une importante somme d’argent : il prend alors le nom du cheval pour signer ses articles.
Passionné par le sport, il devint, en 1894, directeur sportif du Vélodrome Bussalo, et rédacteur en chef du Journal des Velocipédistes.
En 1894, il publie en collaboration avec Pierre Veber Un recueil de fantaisies, Vous m’en direz tant ! Il rédige, seul, un journal éphémère : Le Chasseur de Chevelures (Moniteur du Possible). En 1894 également  il publie Vous m’en direz tant son premier recueil de contes (en collaboration avec Pierre Veber). En 1895, sa première pièce, Les Pieds nickelés, remporte un grand succès, au Théâtre de L’Œuvre.
En 1904, il fait partie de la première rédaction de L’Humanité, le journal de Jean Jaurès et contribue en 1917 aux débuts du Canard enchaîné.
Tristan Bernard est aujourd’hui principalement connu pour ses bons mots. Il a écrit 21 romans, dont plusieurs romans policiers. En 1899, il publie Mémoires d’un jeune homme rangé, titre que Marguerite Youcenar féminisera pour le premier volet de son œuvre autobiographique.
Tristan Bernard a écrit près de 70 pièces, principalement des vaudevilles fantaisistes et des comédies de mœurs.
L’anglais tel qu’on le parle a été représenté à la Comédie-Française le 1er janvier 1907, huit ans après sa création à la Comédie-Parisienne.
Pendant l’Occupation, il se réfugie à Cannes où il vit à l’hôtel Windsor. Il est arrêté par les Allemands en 1943 et interné au camp de Drancy ; à son départ pour le camp, il a cette phrase : « Jusqu’à présent nous vivions dans l’angoisse, désormais, nous vivrons dans l’espoir. »
Il est libéré trois semaines plus tard grâce à l’intervention de Sacha Guitry et d’Arletty. Il refuse une première fois sa libération, ne voulant pas laisser sa femme, Mamita ; ils sortent finalement tous les deux quelques jours après. Son petit-fils, François, arrêté comme résistant, est déporté à Mauthausen et y meurt ; Tristan Bernard ne se remettra jamais de cette disparition.

Oeuvres

Théâtre