LA CALPRENÈDE (Gautier de Costes, sieur de)


LA CALPRENÈDE (Gautier de Costes, sieur de) 1609-1663

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Biographie

Originaire sinon de Gascogne, comme sa fierté l’aurait aimé et comme le veut la tradition, du moins des environs de Sarlat, La Calprenède entre dans la carrière des armes et ne l’abandonnera pas en abordant le théâtre en 1635. Il compose neuf tragédies (dont La Mort de Mithridate) ou tragi-comédies ; trois de ces pièces tirent leur sujet de l’histoire anglaise (Jeanne, reine d’Angleterre, Le Comte d’Essex et Édouard).
Il se tourne ensuite vers le roman : il écrit successivement Cassandre (dont la publication commence en 1642), Cléopâtre (à partir de 1647) et le début d’un Faramond ou l’Histoire de France dédiée au Roy (à partir de 1661) qu’il laissera inachevé. L’ensemble représente près de douze mille pages. Ces énormes épopées en prose, militaires et galantes (La Calprenède apparaît comme « le romancier du Grand Condé » et de son entourage) mettent en scène des héros chevaleresques, tel l’Oroondate de Cassandre, qui perdent aux pieds de leurs dames toute leur intrépidité et toute leur audace. Elles remportent auprès des contemporains un immense succès, et Mme de Sévigné, quoi qu’elle en ait dit, et bien qu’elle maudisse le style de leur auteur, reconnaît qu’elle s’y laisse prendre « comme à de la glu » : « La beauté des sentiments, la violence des passions, la grandeur des événements et le succès miraculeux de leur redoutable épée, tout cela m’entraîne comme une petite fille. » Il est vrai que si le style est assez lâche, les actions et les sentiments sont forts et que, si les romans de La Calprenède n’ont plus de lecteurs, l’un de ses personnages du moins a survécu dans la langue : c’est l’Artaban de Cléopâtre.

Oeuvres

Théâtre