LAMOUREUX (Robert)


LAMOUREUX (Robert) 1920-2011

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Biographie

Né dans un milieu modeste, Robert Lamoureux met fin à sa scolarité à la fin de l’école primaire puis effectue des petits boulots, dès l’âge de 19 ans. Il participe à la Seconde Guerre mondiale comme soldat, et connaît la débâcle comme ses camarades. Après la fin de la guerre, il devient comptable dans les houillères de Colomb-Béchar, en Algérie. Il revient ensuite à Paris, pour exercer la profession de représentant commercial pour des machines à écrire.
Robert Lamoureux commence sa carrière au cabaret, en 1949, où il interprète ses propres chansons et récite des monologues cocasses. Il est l’un des précurseurs de ce qu’on appelle aujourd’hui le stand-up (l’acteur/actrice joue son spectacle qui semble improvisé, seul(e) en scène, debout). En bon saltimbanque, Robert Lamoureux touche par la suite à toutes les facettes du spectacle : music-hall, disque, radio, théâtre... Il est l’auteur de quatorze pièces plaisantes, drôles et non exemptes d’une certaine critique sociale, dont certaines tiennent l’affiche plusieurs années et font l’objet de multiples reprises comme La Soupière en 1971 ou L’Amour foot en 1993.
Il reçoit en 1950 un grand prix du disque pour la chanson Papa, maman, la bonne et moi avant que le cinéma ne s’intéresse à lui. C’est de cette année que date le sketch qu’il a écrit et interprété, intitulé « La chasse au canard » dans lequel se trouve la fameuse phrase « Et le canard était toujours vivant... » rapidement devenue une expression qui signifie désormais « le problème est toujours présent ». Il connaît de gros succès dans les années 1950, avec des comédies de théâtre de boulevard, où il impose un personnage mince, séduisant et drôle. De cette époque, on peut retenir notamment Papa, maman, la bonne et moi (1954) de Jean-Paul Le Chanois, inspiré d’un de ses numéros de cabaret, et Papa, maman, ma femme et moi (1955), du même réalisateur. En 1955, il joue avec Betsy Blair dans Rencontre à Paris. Il incarne deux fois un Arsène Lupin plein de gouaille (Les Aventures d’Arsène Lupin, 1956, de Jacques Becker ; Signé Arsène Lupin, 1959, d’Yves Robert).
En 1960, il passe derrière la caméra pour réaliser des films adaptés de pièces de boulevard dont il est l’auteur (Ravissante et La Brune que voilà), qui connaissent des succès en salles mais rebutent la critique. Après une longue éclipse au cinéma, Robert Lamoureux réinvente le vaudeville militaire avec notamment la série de la Septième Compagnie, dont les exploits remplissent les salles : Mais où est donc passée la septième compagnie ? (1973), On a retrouvé la septième compagnie (1975), La Septième Compagnie au clair de lune (1977). On le retrouve dans un de ses meilleurs rôles, subtil et doux-amer, dans L’Apprenti salaud (1977) de Michel Deville. Mais Robert Lamoureux avoue que le cinéma l’ennuie : il préfère le théâtre auquel il consacre l’essentiel de sa carrière.

Oeuvres

Théâtre