CREUZÉ DE LESSER (Auguste)


CREUZÉ DE LESSER (Auguste) 1771-1839

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Biographie

Il est le fils de Pierre Michel Creuzé de Lesser (1722-1786), payeur des rentes de l’Hôtel de ville de Paris, secrétaire du roi, et d’Henriette Mérard. Par sa mère, il est le neveu de Simon-Pierre Mérard de Saint-Just.
Il fait ses études au collège de Juilly, puis succède à son père dans la charge de payeur des rentes de l’hôtel de ville de Paris en 1786. Marié à la fille d’un fermier général guillotiné pendant la Terreur, il est tour à tour secrétaire du consul Charles-François Lebrun, secrétaire de légation à Parme, sous-préfet à Autun en 1802 et député de Saône-et-Loire au Corps législatif en 1804. Son Voyage en Italie et en Sicile ayant déplu à l’Empereur, il prend congé de la vie publique en 1806. Louis XVIII le nomme préfet de la Charente en 1815 et préfet de l’Hérault en 1817. Devenu baron en 1818, il se retire définitivement dans ses terres à la fin de la Restauration.
Auguste Creuzé de Lesser se fait une réputation en littérature avec ses premières œuvres pour la scène et ses poèmes imités de Juvénal et d’Alessandro Tassoni. En 1811, il publie un poème épique en 50 000 vers intitulé La Table ronde. Cette résurrection du genre chevaleresque remporte un grand succès. Il enchaîne avec Amadis de Gaule et Roland, ceci dans le but de « tirer du chaos des romans de la Table ronde un récit complet, suivi et à peu près raisonnable ». Vers la fin de sa vie, il rassemble cette trilogie sous le titre La Chevalerie, ou les Histoires du Moyen Âge, composées de La Table ronde, Amadis, Roland, poèmes sur les trois grandes familles de la chevalerie romanesque.
« Cet aimable écrivain, note un contemporain, a obtenu et conserva toujours un nom honorable. Une gaieté pleine de franchise et de verve, une originalité non moins vraie, un esprit indépendant et piquant à la fois, qui ne jure jamais sur la parole d’autrui, ce que les Anglais appellent humour, une facilité peut-être trop souvent négligée, mais encore plus fréquemment élégante et gracieuse, tels sont les traits caractéristiques de son talent, et ce talent sait souvent aussi s’élever à de belles et heureuses inspirations. »

Oeuvres

Théâtre

  • 1794 : Les Voleurs
  • 1798 : Les Français à Cythère avec René-André-Polydore Alissan de Chazet et Emmanuel Dupaty
  • 1799 : Ninon de Lenclos ou l’épicuréisme ; La Clef forée ou la première représentation avec François-Pierre-Auguste Léger
  • 1806 : Monsieur Deschalumeaux ou la soirée de carnaval (opéra bouffon) ; Le Déjeuner de garçons
  • 1807 : L’Amante sans le savoir (opéra-comique)
  • 1809 : Le Secret du ménage ; La Revanche avec François Roger ; Le Diable à quatre ou la femme acariâtre (opéra-comique)
  • 1810 : Le Présent de noces ou le pari (opéra-comique) ; Les Deux espiègles avec François Roger
  • 1811 : Le Magicien sans magie (opéra-comique) avec François Roger ; Ninette à la cour (opéra-comique) ; Le Billet de loterie avec François Roger
  • 1813 : Le Nouveau Seigneur de village (opéra-comique) avec Edmond de Favières ; Mademoiselle de Launay à la Bastille avec François Roger
  • 1832 : Le Prince et la Grisette