CAIGNIEZ (Louis-Charles)


CAIGNIEZ (Louis-Charles) 1762-1842

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Biographie

Après avoir obtenu une licence en droit à l’École de droit de Douai, Louis-Charles Caigniez devient avocat au Conseil d’Artois. Les institutions judiciaires de l’Ancien régime ayant été abrogées sous la Révolution, il profite de la réforme de la Justice pour quitter le barreau et se lancer dans une carrière théâtrale qui le tentait depuis des années. Sa première pièce connue La Forêt enchantée ou la belle au Bois-dormant, un mélodrame en trois actes, est représentée en mai 1800 sur la scène du théâtre de la Gaîté.
Doué d’un véritable talent pour la scène, Caigniez rivalisa sur les théâtres du boulevard avec Guilbert de Pixérécourt et fut surnommé « le Racine du mélodrame », dont Pixérécourt était appelé le Corneille.
Caigniez avait assez de goût littéraire pour réussir dans des œuvres plus délicates. Son Volage, comédie en trois actes, qui fut représentée en 1807 au théâtre Louvois et sa Méprise en diligence, autre comédie en trois actes, qui fut jouée au théâtre Favart en 1819, se distinguent par des situations originales et comiques.
Les principaux succès de cet auteur dans le mélodrame sont : le Jugement de Salomon (1802) et la Pie voleuse, ou la Servante de Palaiseau (1815). Ces deux pièces furent représentées longtemps avec la même vogue, tant à Paris que dans les villes de la province et de l’étranger ; Rossini composa un opéra sur la seconde. On cite encore parmi les ouvrages de Caigniez : les Amants en poste (1804) ; Androclès, ou le Lion reconnaissant (1804) ; la Forêt d’Hermanstadt (1805) ; les Enfants du bûcheron (1809) ; la Fille adoptive, ou les deux mères rivales (1810) ; le Juif-Errant (1812) ; la Morte vivante (1813) ; Jean de Calais (1815) ; les Corbeaux accusateurs (1817) ; Ugolin, ou la Tour de la Faim (1821) ; la Belle au bois dormant (1822), etc.

Œuvres

Théâtre