MONNIER (Henry)


MONNIER (Henry) 1799-1877

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Biographie

Après des études au lycée Bonaparte, Henry Monnier entre en juillet 1816 au ministère de la Justice pour y occuper un médiocre emploi de gratte-papier qu’il abandonne en mai 1821, ne pouvant plus supporter les tracasseries de ses supérieurs hiérarchiques. Parallèlement à cette occupation administrative, il fréquente à partir de 1819 les ateliers d’Anne-Louis Girodet et d’Antoine-Jean Gros. Il publie ses premiers portraits d’acteurs en 1821.
En 1822, il effectue son premier séjour à Londres où les techniques de lithographie en couleurs connaissent un grand développement. Après plusieurs séjours anglais, il revient en France cinq ans plus tard. Ses rencontres avec Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Stendhal, Eugène Sue, Prosper Mérimée, Eugène Scribe, Eugène Delacroix, Louis Boulanger et Honoré de Balzac lui ouvrent les portes de la renommée.
Entre 1827 et 1832, il multiplie les albums de lithographies, croquant les mœurs et physionomies de ses contemporains, de la grisette à l’employé de bureau. Il est le créateur du caricatural Monsieur Prudhomme, personnage grassouillet, conformiste, solennel et imbécile, dont Balzac dira qu’il s’impose comme « l’illustre type des bourgeois de Paris » et dont Paul Verlaine s’inspirera, dans les Poèmes saturniens, pour un poème homonyme.
Le 21 mai 1834, Henry Monnier épouse à Bruxelles Caroline Péguchet, dite Caroline Linsel (née le 2 février 1809 à Bruxelles, et morte le 6 octobre 1887 à Parnes dans l’Oise), actrice du théâtre de la Monnaie. Le couple aura trois enfants : Albert Pierre (1835-1884), Fanny Gilberte et Jenny Albertine (1847-1923).
À partir des années 1850, il se consacre essentiellement à l’écriture et au théâtre.
L’Académie française lui décerne le prix Vitet en 1875 et le prix Monbinne en 1879 attribué à sa veuve.
Henry Monnier a servi de modèle à Balzac pour le personnage de Jean-Jacques Bixiou dans son roman Les Employés ou la Femme supérieure (1838), fonctionnaire, caricaturiste, homme de bons mots, qui revient dans de nombreux romans de La Comédie humaine.

Oeuvres

Théâtre

  • 1829 : Les Mendiants
  • 1831 : La Famille improvisée
  • 1846 : Un Enfant du peuple avec Fabrice Labrousse
  • 1849 : La Chasse au succès ; Les Compatriotes
  • 1852 : Grandeur et décadence de monsieut Joseph Prudhomme
  • 1855 : Le Roman chez la portière avec Gabriel de Lurieu ; Peintres et bourgeois
  • 1856 : Les Métamorphoses de Chamoiseau
  • 1858 : Comédies bourgeoises
  • 1864 : Les Deux Gougnottes
  • 1879 : Cendrillon ou la Pantoufle merveilleuse