MONROSE (Antoine-Martial-Louis Barizain, dit Louis)
MONROSE (Antoine-Martial-Louis Barizain, dit Louis) 1811-1883
Biographie
Fils ainé du comédien illustre Monrose, Louis Monrose a fait ses études au lycée Charlemagne, puis suivi les cours de l’école de droit de Paris. D’abord clerc chez un avoué, il se préparait pour se faire recevoir avocat, jusqu’à l’âge de 21 ans, lorsque l’ascendant familial l’a entrainé vers une carrière de comédien, dramaturge et professeur de déclamation. Il a débuté deux fois, mais sans succès, à la Comédie Française, en 1833 et 1837. Après de nouvelles tentatives pour prendre place sur la scène où régnait son père, il est allé jouer en province, avant de s’engager, en 1841, à l’Odéon, où il a été à la fois acteur et auteur, jusqu’en 1844.
Reparu, en 1846, sur la scène où son père, mort trois années auparavant, avait régné pendant si longtemps, il n’y a fait qu’un court séjour, avant d’entreprendre une nouvelle tournée en province. Après un court passage au Vaudeville, il a reparu, en juin 1848, aux Français, qu’il a quitté encore une fois pour aller prendre la direction du théâtre de Nîmes, ville où il s’est marié avec Mlle Drouart, cantatrice, avant de rentrer définitivement à Paris en 1847.
Après deux nouvelles années passées à l’Odéon, il a enfin été admis, en 1850, au Théâtre-Français, dont il est devenu sociétaire en juillet 1852. Acteur parfois contesté, mais toujours original, il jouait, comme son père, les valets et a excellé dans quelques personnages excentriques6. Porté par son goût pour les excentricités et le burlesque, où le servait jusqu’à l’excès un physique sardonique, il a réussi surtout dans les Crispin, les Frontin et autres personnages de charge ou de convention. Il excellait dans le rôle de Basile du Barbier, mais ne faisait que de trop rares apparitions sur scène.
Sa santé s’étant trouvée altérée à la suite d’une congestion qui l’a frappé en plein théâtre, il est demeuré assez longtemps sans reparaitre sur la scène. Au commencement de 1869, à la suite de la mise à la retraite de Provost fils, n’ayant pas joué depuis deux ans, il a été déclaré déchu de tous droits de participer aux bénéfices de la Comédie-Française. Il envoya aussitôt sa démission de sociétaire, qui fut acceptée.
Il a également écrit diverses comédies et composé plusieurs volumes de poésies satiriques ou piquantes, dont le volume, Petites satires et menus propos (1870, in-18), mais le titre qui a conservé le mieux son souvenir, est son professorat au Conservatoire de Paris en 1866 au poste de Joseph-Isidore Samson. Il a eu notamment comme élèves Lucien Guitry et Lucie Manvel.
Oeuvres
Théâtre
- 1838 : L’Obstacle imprévu avec Hippolyte Hostein
- 1845 : Un Comique à la ville
- 1847 : La Couronne de France avec Hippolyte Lucas
- 1849 : Les Viveurs de la Maison-d’Or avec Armand Durantin
- 1850 : Figaro en prison avec Jean-Pierre Lesguillon
- 1851 : Mon ami Babolin avec Aglaé de Bouconville