GUGENHEIM (Eugène Emmanuel, Eugène)


GUGENHEIM (Eugène Emmanuel, Eugène) 1857-1923

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Biographie

Gugenheim a débuté dans la carrière littéraire par des vaudevilles, avant de produire des comédies dramatiques. Après s’être occupé activement de théâtre, il est entré comme courriériste au Gil Blas, et après de brillants débuts dans ce journal, il a aussi tenu la critique dramatique au Pays, ainsi qu’à l’Autorité, dont il a été critique dramatique pendant plus de vingt ans.
Il a fait jouer avec succès des pièces comme, soit seul, soit avec des collaborateurs Georges Le Faure, Henri Cermoise, Paul Cressonnois, Jassaud, etc. : Sainte Russie, Les Deux Nids, Nourrice sur lieux, Plazza de toros, Popote, Le Mariage de César, Ninouche, Les Tripoteurs, Au Dahomey, Moineau franc, Jean La Cocarde, Les Surprises du Kodak, L’Épave, etc., qui, toutes, ont connu une carrière brillante, soit à Cluny, soit à l’Ambigu, à la Porte-Saint-Martin, au Gymnase, dont il présidait le Conseil d’administration, en même temps que ceux des Bouffes et du Palais-Royal et du théâtre Sarah-Bernhardt.
Le cinéma devait tenter cet esprit curieux et perspicace. Ayant compris, l’un des premiers, l’importance du cinéma et la place que les écrivains pouvaient y prendre, il a été l’un des principaux artisans du développement de l’industrie cinématographique française, fondant et dirigeant, avec Pierre Decourcelle, la Société cinématographique des Auteurs et Gens de Lettres (SCAGL), la première firme cinématographique qui ait essayé de faire aux auteurs une place sur l’écran1, et grâce à laquelle les auteurs de films ont touché pour la première fois des droits, grâce à son idée d’amener à l’art muet les auteurs et de leur demander soit des scénarios directement écrits pour être tournés, soit de laisser adapter pour le cinéma leurs romans ou leurs pièces. Ainsi la SCAGL a-t-elle été, entre ses mains et celles de son associé, un organe puissant de diffusion de la pensée française par l’écran.
Il a ensuite largement étendu son action à tous les domaines du septième art, présidant la puissante Société Cinéma Exploitation. Menant de front les affaires et le théâtre, il n’avait pas abandonné le théâtre et présidait les conseils d’administration du Gymnase, du Palais-Royal et des Bouffes-Parisiens. Membre de nombreuses associations, de presse littéraires et théâtrales, il faisait partie de la Société des Gens de Lettres, de la presse théâtrale et de toutes les grandes Associations de presse. Il était également chevalier de la Légion d’honneur.

Oeuvres

Théâtre

  • 1889 : Les Deux Nids (comédie-bouffe) avec Henri Cermoise ; Nourrices sur lieux avec Henri Cermoise
  • 1891 : Sainte-Russie ; Cinq mois au Soudan avec Georges Le Faure
  • 1892 : Au Dahomey avec François Oswald et Georges Le Faure
  • 1893 : Ninoche avec Georges Le Faure
  • 1900 : Moineau franc avec Georges Le Faure
  • 1902 : Jean la Cocarde,
  • 1903 : Les Surprises du Kodak avec Lucien Cressonnois ; L’Épave avec Georges Le Faure
  • 1912 : La Maison de Temperley