DE MONTCHRESTIEN DE VASTEVILLE (Antoine)


DE MONTCHRESTIEN DE VASTEVILLE (Antoine) 1575-1621

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Biographie

Fils d’un apothicaire, il se retrouva orphelin en bas âge et fut confié à un voisin comme tuteur. Il fit quelques études au collège de Caen. Sa première tragédie, Sophonisbe (1596) ayant suscité l’intérêt de Malherbe, Montchrestien fit une seconde version de l’œuvre conforme aux principes de Malherbe, qu’il publie en 1601 sous le titre la Carthaginoise.
Il publie ensuite Les Lacènes puis David et Aman. Sa dernière tragédie, composée en 1604 est Hector.
Il composa également une pastorale en prose intitulé Bergerie et un poème Suzanne.
En 1604, sa vie prend un tour radical lorsqu’il tue en duel, près de Bayeux, le fils du sieur de Grichy-Moinnes. Il demande au roi Henri IV la faveur d’aller se battre à l’armée au lieu de périr sur l’échafaud, mais doit néanmoins s’exiler en Hollande et en Angleterre. Jacques Ier l’accueillit bien et écrivit même au roi Henri IV pour solliciter sa grâce.
Il revient au bout de quelques années, un homme changé, délaissant la poésie pour se consacrer à d’autres activités telles que la traduction des Psaumes en vers ou une rédaction de l’histoire de la Normandie.
Mais son grand œuvre est celle d’un économiste industriel. En 1615, paraît son Traité d’économie politique. Mettant ses idées en pratique, il se fait industriel, produisant des couteaux, des lancettes et autres instruments d’acier. Vers 1619, il s’occupait de commerce maritime et de colonisation. C’est avec le ferment de révolte agitant les Protestants après la première assemblée de Loudun (1619) puis l’assemblée de La Rochelle que la vie de Montchrestien prend à nouveau un tour radical qui lui sera fatal. Alors qu’il était depuis deux ou trois ans gouverneur de Châtillon-sur-Loire, il quitta cette place avec ses hommes pour se jeter dans la révolte. Il prit Jargeau, qu’il dut quitter avant de rejoindre la province de sa naissance, où il entreprit de tenter de soulever les Huguenots de Basse-Normandie. Surpris à l’hôtellerie des Tourailles, il fut tué par Claude Turgot (l’ancêtre du ministre de Louis XVI). Son cadavre fut traîné sur la claie avant d’être brûlé et ses cendres jetées au vent à Domfront.

Oeuvres

Théâtre