DE BORNIER (Henri)


DE BORNIER (Henri) 1825-1901

De Bornier.jpg

 

Biographie

Étienne-Charles-Henri, vicomte de Bornier de Ribalte vient d’une famille originaire d’Aimargues dans le Gard ; il vécut d’ailleurs près de cette ville, dans le mas familial de Bornier.
Après des études classiques aux séminaires de Saint-Pons, de Montpellier et de Versailles, il vient à Paris pour étudier le droit, mais ne passe aucun examen. À l’âge de 20 ans, il publie un volume de poésies, Premières feuilles, et entre deux ans plus tard comme surnuméraire à la Bibliothèque de l’Arsenal, dont il est successivement sous-bibliothécaire, bibliothécaire, conservateur, puis administrateur en 1889. Il est critique dramatique de la Nouvelle Revue entre 1879 et 1887. Il est élu membre de l’Académie française, contre Émile Zola, en 1893.
Une seule de ses œuvres eut un véritable succès et lui apporta du jour au lendemain la célébrité. Il s’agit de La Fille de Roland, qui resta pendant trois mois à l’affiche de la Comédie-Française avec Sarah Bernhardt dans le rôle principal. Ce drame, qualifié à l’époque de « cornélien », raconte les amours de Berthe, la fille du chevalier Roland, avec Gérald, le fils du traitre Ganelon. L’un des spectateurs fut Maupassant, qui écrivit à son propos : « C’est une pièce de sentiments nobles, écrite en style de M. Casimir Delavigne – même moins bon. » Un seul vers en est resté, prononcé dans la pièce par Charlemagne : « Tout homme a deux pays, le sien et puis la France. »
Dans son Discours de réception à l’Académie, Edmond Rostand, qui succéda au fauteuil de Henri de Bornier, le décrivit comme un « vieux petit gentilhomme de roman, original, vif et bon avec une figure rose toute mangée de barbe d’argent, des yeux d’eau claire, de minuscules mains toujours agitées et fréquemment escamotées par des manchettes vastes, et je ne sais quelle grâce de gaucherie un peu fantastique qui me le faisait encore apparaître comme le kobold de la Tragédie. »

Oeuvres

Théâtre