TENAILLE DE VAULABELLE (Éléonore)
TENAILLE DE VAULABELLE (Éléonore) 1801-1859
Biographie
Après une enfance passée en Bourgogne, Éléonore de Vaulabelle s’installe à Paris à la fin de la Restauration, où il rédige des articles dans plusieurs journaux satiriques ainsi qu’un pamphlet quotidien pour Le Figaro, où il côtoie Alphonse Karr et George Sand.
Il a écrit deux romans sous le pseudonyme d’Ernest Desprez ainsi qu’une autobiographie romancée : Un enfant. Il développe dans Les Femmes vengées une théorie inspirée de Molière : « Les femmes sont ce que nous les faisons. » Vaulabelle ajoute : « Si les femmes mentent, c’est que nous leur apprenons à mentir. » Mais c’est à la scène qu’il consacre l’essentiel de son œuvre sous le pseudonyme de Jules Cordier, la plupart du temps en collaboration avec Clairville. Seul le recueil de nouvelles Les Jours heureux a été signé sous son véritable nom.
S’il adhère en privé aux idées républicaines – sans doute sous l’influence de son frère aîné, Achille Tenaille de Vaulabelle, auteur de l’Histoire des deux Restaurations et ministre de l’Instruction publique sous la présidence du général Louis-Eugène Cavaignac en 1848 – au théâtre, il exprime son opposition au régime selon la mode de l’époque.
Œuvres
Théâtre
- 1831 : La Tireuse de cartes (Mélodrame) avec Jules-Édouard Alboize de Pujol
- 1834 : Un Enfant avec Charles Desnoyer
- 1836 : Clémentine (Comédie-vaudeville) avec Jacques-François Ancelot
- 1838 : Les Trois Dimanches avec Cogniard frères ; Contre fortune, bon cœur
- 1840 : Le Mari de ma fille (Comédie-vaudeville) avec Jacques-François Ancelot
- 1841 : Les Willis avec Philippe-Auguste-Alfred Pittaud de Forges
- 1842 : Le Mari à l’essai (Comédie-vaudeville) avec Jean-François Alfred Bayard
- 1844 : La Polka en province avec Alexis Decomberousse
- 1846 : Colombe et Perdreau avec Clairville ; Les Dieux de l’Olympe à Paris avec Clairville ; La Femme électrique avec Clairville
- 1847 : Éther, magnétisme et hachis avec Clairville
- 1848 : Ah ! enfin ! avec Clairville et Léon Dumoustier ; L’Avenir dans le passé ou les succès au paradis avec Clairville ; Le Club des maris et le Club des femmes avec Clairville ; Les Filles de la liberté avec Clairville ; Les Parades de nos pères avec Dumanoir et Clairville ; La Tireuse de cartes avec Clairville ; Un Petit de la mobile avec Clairville ; La Propriété, c’est le vol avec Clairville
- 1849 : Daphnis et Chloé avec Clairville ; Les Grenouilles qui demandent un roi avec Clairville et Arthur de Beauplan ; Les Partageux avec Clairville ; Les Représentants en vacances avec Clairville ; Une Semaine à Londres, voyage d’agrément et de luxe avec Clairville ; Paris sans impôts avec Clairville
- 1850 : L’Alchimiste ou le train de plaisir pour la Californie avec Clairville ; Le Bourgeois de Paris ou les leçons au pouvoir avec Clairville et Dumanoir ; C’en était un !!! avec Clairville ; Les Tentations d’Antoinette avec Clairville ; Les Secrets du diable avec Clairville ; Le Journal pour rire avec Clairville
- 1851 : Le Duel au baiser avec Clairville ; La Dot de Marie avec Clairville ; Le Palais de cristal ou les parisiens à Londres avec Clairville ; La Vénus à la fraise avec Clairville
- 1852 : Les Compagnons d’Ulysse avec Clairville ; La Maîtresse d’été et la maîtresse d’hiver avec Clairville ; La Mère Moreau avec Clairville ; La Queue du diable avec Clairville ; Les Abeilles et les violettes avec Clairville
- 1853 : Le Baromètre des amours avec Clairville ; Cadet-Roussel, Dumollet, Gribouille et Cie avec Clairville ; L’Esprit frappeur ou les sept Merveilles du jour avec Clairville ; Fraîchement décorée avec Clairville ; La Vie à bon marché avec Clairville et Louis Couailhac
- 1854 : Les Contes de la Mère l’oie avec Clairville ; Mesdames les pirates avec Clairville ; La Mort de Pompée
- 1855 : Les Binettes contemporaines avec Clairville et Commerson
- 1858 : Un Dîner et des égards avec Léon Dumoustier ; Une Dame pour voyager
- 1859 : Le Banquet des Barbettes avec Clairville
- 1860 : Daphnis et Chloé (opéra-bouffe) avec Clairville