COLLIN (Paul)
COLLIN (Paul) 1843-1915
Biographie
Sa famille paternelle, établie à Paris dès le début du XVIIe siècle, compte des fonctionnaires de rang honorable, des notaires et des médecins ; son père Adrien Collin fut un temps Directeur du Service des Postes de l’Eure, et un de ses oncles est avoué auprès de la Cour d’Appel de Paris ; sa famille maternelle est établie de très longue date dans la région de Conches, sa mère Euphrosine Legendre descend des familles Le Seigneur et Defougy, ces derniers accédant à une petite noblesse d’épée au début du XVIIIe siècle et occupant plusieurs décennies le poste de maire de cette ville.
Il devient donc avocat. Mais la poésie est sa véritable vocation, et plus spécialement la composition de textes musicaux, une activité qui le mettra en relation avec de nombreux musiciens de la fin du XIXe siècle, dont Gabriel Fauré, César Franck, Jules Massenet, Clémence de Grandval, avec laquelle il est distingué par la toute première attribution du prix Rossini en 1881 pour l’oratorio La fille de Jaïre, ainsi qu’avec divers poètes et critiques littéraires du temps, comme Émile Deschamps, auteur de livrets d’opéras et de traductions de Shakespeare, ami de Hugo, Vigny et Nodier, et Jules Janin, journaliste, auteur de romans et nouvelles, et surtout critique littéraire, qui avait connu Talma, Frédéric Lemaître et Mademoiselle Mars, considéré en son temps à l’égal de Sainte-Beuve, à qui il succède d’ailleurs à l’Académie française. Paul Collin contribuait par ailleurs comme critique à la revue Le Menestrel.
Oeuvres
Théâtre
- 1877 : Judith (drame lyrique)
- 1887 : Zaïre (opéra)
- 1891 : Barberine (opéra-comique) avec Lavallée
- 1892 : Atala (opéra)
- 1896 : La Belle au bois dormant (féerie lyrique) avec Michel Carré
- 1906 : Don Procopio (opéra bouffe) avec Paul Bérel