VIEILLARD (Pierre-Ange Vieillard de Boismartin, Pierre-Ange)


VIEILLARD (Pierre-Ange Vieillard de Boismartin, Pierre-Ange) 1778-1862

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Biographie

Vieillard était fils d’Antoine Vieillard de Boismartin, avocat au parlement de Rouen, puis maire de Saint-Lô, connu par sa belle et généreuse défense de la famille Verdure (1780-1789) qui lui valut les félicitations directes de Louis XVI, auquel il fut présenté, et une sorte d’ovation civique au milieu de l’Assemblée constituante, dans la séance du 30 janvier 1790.
Payeur au Trésor (1806), censeur royal (1820-1824), directeur du Journal des Maires (1822-1824), critique littéraire au Moniteur universel et officiel, administrateur et conservateur en chef de la bibliothèque de l’Arsenal, puis de 1854 à sa mort bibliothécaire du Sénat où il succéda à Paul-Mathieu Laurent, Vieillard débuta de bonne heure dans la carrière dramatique ; il ne produisit pas moins de 30 pièces, dont 24 furent représentées sur différents théâtres, tels que l’Opéra, l’Opéra-Comique, le Théâtre-Français et le Vaudeville.
La verve qu’il dépensa dans ces divers travaux, où il eut pour collaborateurs Armand Gouffé, Georges Duval, René de Chazet, Dumersan, Jules Merle et Pain, ne l’empêcha pas d’exploiter la critique littéraire qui réclamait plus de sérieux et une maturité d’esprit plus complète de sa part. Vieillard publia dans plusieurs journaux et principalement dans l’ancien Moniteur universel de nombreux articles qui témoignaient de l’étendue et de la variété de ses connaissances.
Il devint aussi l’un des principaux rédacteurs de l’Encyclopédie des gens du monde, où il fut spécialement chargé d’écrire des notices biographiques sur les hommes célèbres de la Révolution. Très versé dans l’histoire de cette époque, au milieu de laquelle il avait vécu, la modération de ses opinions et la droiture de son caractère le disposaient tout naturellement à en apprécier avec justesse les événements et les acteurs. C’est ainsi qu’il put se croire dûment autorisé à consacrer dans le Moniteur une série d’études aux Girondins de Lamartine, travail interrompu par la Révolution de 1848.
Vieillard possédait également le sentiment de la musique au plus haut degré ; les derniers opuscules qu’il publia en 1855, à l’âge de 78 ans, font foi de la passion de ce dilettante. Méhul, Madame Scio, Vicissitudes d’un librettiste de l’ancien opéra sont les titres de ces curieuses et intéressantes études reproduites par le Ménestrel. Vieillard était particulièrement habile à trouver un thème musical dans une situation dramatique ou dans une légende. L’Académie des beaux-arts lui demanda à diverses époques sept cantates ; une seule fut couronnée et exécutée à la séance solennelle de la distribution des prix, à l’Institut, en 1845. Cette fois, le poète et le musicien avaient puisé leurs inspirations dans la ballade d’Imogine, empruntée au Moine de Matthew Gregory Lewis.
Vieillard avait épousé à Saint-Lô Anaïs-Henriette Formey de Saint-Louvent le 29 mars 1826. Il avait été fait chevalier de l’ordre du Lys en 1814, et de l’ordre royal de la Légion d’honneur en 1845, membre des académies de Caen et de Cherbourg.
Vieillard a signé ses œuvres sous différentes formes de son nom ou de ses initiales, et des noms de plume Madame P.V. de L.B. et Jules.

Œuvres

Théâtre