VIBERT (Jehan Georges Vibert, dit Jean-Georges)


VIBERT (Jehan Georges Vibert, dit Jean-Georges) 1840-1902

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Biographie

Jean-Georges Vibert est le fils de Louise-Georgina Jazet et de l’éditeur d’estampes Théodore Vibert, associé d’Adolphe Goupil, fondateur de la maison Goupil & Cie. Il est le petit-fils du rosiériste Jean-Pierre Vibert (1777-1866).
Il commence un apprentissage artistique chez son grand-père maternel, le graveur Jean-Pierre-Marie Jazet. Plus intéressé par la peinture que par la gravure, il entre dans l’atelier de Félix-Joseph Barrias, puis est admis à l’École des beaux-arts de Paris en 1857. Il y reste pendant six ans dans l’atelier de François-Édouard Picot.
Vibert commence à exposer en 1863 au Salon de Paris avec deux œuvres, La Sieste et Repentir, mais cette première expérience fut un relatif échec. Il rencontre le succès les années suivantes et obtient une médaille au Salon de 1864 pour Narcisse changé en Fleur, année où il épouse en premières noces Louise Dietrich (née en 1843), dont il divorcera le 1er juillet 1886.
Médaillé au Salon 1867 et de 1868, il obtient une médaille de troisième classe à l’Exposition universelle de 1878 avec plusieurs aquarelles, dont celle de La Cigale et la Fourmi, remarquée par le New York Times.
Durant la guerre franco-allemande de 1870, Vibert s’engage au sein des tirailleurs de la Seine. Il est blessé à la bataille de Buzenval en octobre 1870, blessure qui lui vaut la Légion d’honneur. En 1882, il sera promu au rang d’officier de ce même ordre.
En 1886, il est membre du jury section Aquarelle-Pastel de la deuxième Exposition internationale de blanc et noir à Paris avec Gustave Boulanger et Émile Lévy.
Le 8 septembre 1887, en deuxièmes noces, il se marie avec la comédienne Marie-Émilie Jolly, dite Mademoiselle Lloyd ou Marie-Émilie Lloyd (1842-1897), et le 21 octobre 1897, il épouse en troisièmes noces Marie Sanlaville (1847-1930) première danseuse de l’Opéra de Paris et mère de l’artiste dramatique et professeur de diction Marguerite-Marie Sanlaville (1869-1912).
Vibert présente ses œuvres au Salon jusqu’en 1899. Il y envoie des scènes de genre dixhuitiémistes anecdotiques. Ses tableaux – au ton volontiers ironique – dépeignant des cardinaux dans des situations familières, la tache de vermillon de la soutane de ses modèles attirant particulièrement l’attention, lui valent un grand succès, ce thème étant alors à la mode. La popularité de son travail atteint les États-Unis où il vend ses œuvres à grand prix, notamment à John Jacob Astor IV et William Kissam Vanderbilt. Un grand ensemble de peintures de Vibert est collectionné par Mary Louise Maytag, héritière d’Elmer Henry Maytag, pour le compte de l’évêque de Miami Coleman Carroll qui les apprécie beaucoup malgré leurs accents d’anticléricalisme. La collection fut donnée au séminaire de Floride, St. John Vianney College Seminary.

Oeuvres

Théâtre

  • 1872 : La Tribune mécanique avec Étienne-Prosper Berne-Bellecour
  • 1874 : Les Chapeaux de conférence
  • 1876 : Le Verglas
  • 1877 : Chanteuse par amour (opérette) avec Raoul Toché