ROCHEFORT (Victor Henri de Rochefort-Luçay, Henri)


ROCHEFORT (Victor Henri de Rochefort-Luçay, Henri) 1831-1913

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Biographie

Fils d’un ardent légitimiste, il devient fonctionnaire (1851). Vaudevilliste (1856), critique au Charivari et à la Presse théâtrale, il aborde le journalisme politique dans le Nain jaune, le Soleil et le Figaro, avec une telle violence que le gouvernement exige sa démission (1868).
Il fonde alors l’hebdomadaire la Lanterne, pamphlet virulent contre l’Empire ; accablé de condamnations, Rochefort doit se réfugier à Bruxelles, où la Lanterne continue à paraître, passant frauduleusement la frontière.
Revenu en 1869, député de Belleville, Rochefort rédige le journal la Marseillaise et est emprisonné lors du procès de l’affaire Victor Noir. Libéré par la journée révolutionnaire du 4 septembre 1870, il fait quelques jours partie du gouvernement, est élu député, mais démissionne lors des préliminaires de paix et fonde le Mot d’ordre, dans lequel il critique l’Assemblée nationale.
Sans appartenir à la Commune, Rochefort en approuve l’action et est emprisonné (1871), puis déporté en Nouvelle-Calédonie (1873).
Évadé aussitôt, il s’installe à Genève et rentre en France à l’amnistie de 1880. Il crée l’Intransigeant, journal radical où il attaque la politique coloniale de Ferry. Député (1885), il se retire en 1886 et devient l’un des chauds partisans de Boulanger, qu’il suit en Belgique (1889). Condamné par contumace, il vit à Londres jusqu’à son amnistie (1895), s’en prenant aux chéquards de Panamá et aux dreyfusards aussi bien qu’à Constans et au Sénat. Rallié dès lors au nationalisme intransigeant, Rochefort voit son influence diminuer. Il est l’auteur de quelques livres : les Français de la décadence (1866), les Dépravés (1875), l’Évadé (1880), Aventures de ma vie (1895-1896), etc.

Oeuvres

Théâtre