TRARIEUX (Camille-Ludovic-Gabriel, Gabriel)


TRARIEUX (Camille-Ludovic-Gabriel, Gabriel) 1870-1940

Trarieux.jpg

 

Biographie

Il est le fils de Ludovic Trarieux, sénateur de la Gironde, ministre de la Justice et fondateur de la Ligue des droits de l’homme, et de Camille Faure. Venu à Paris à la suite de son père, il fait ses études au lycée Condorcet (où il se lie notamment d’amitié avec le futur peintre Maurice Denis), puis aux facultés de lettres et de droit. Il publie à l’âge de 20 ans un premier recueil de vers et ne tarde pas à se lancer dans le théâtre. Ses pièces, comme ses vers, sont bien accueillies, sans toutefois attirer un public nombreux.
De juin 1896 à octobre 1897, Trarieux dirige par ailleurs avec Maurice Pujo la revue artistique, L’Art et la vie (fondée en 1892), puis avec Maurice Besnard la Revue d’art dramatique, de 1897 à 1900. Il collabore aussi à d’autres journaux et publie notamment une série d’études sur Ibsen, Bjørnson, Hauptmann et Tolstoï.
Il se fait surtout remarquer pour un drame en trois actes, Joseph d’Arimathée, lu par Coquelin aîné au théâtre d’Application et joué au théâtre Antoine en 1898 et en 1903. Émile Faguet, qui avait été son professeur au lycée, y voit « de grandes, de profondes beautés ». Édouard Schuré le compare à Axël de Villiers de L’Isle-Adam et au théâtre de Maeterlinck et de D’Annunzio, où « l’art noblement humain cherche son temple au-dessus du public vulgaire, de la mode corruptrice et de l’industrie avilissante ». Trarieux compose par la suite deux autres pièces formant avec Joseph d’Arimathée une trilogie sous le titre Les Vaincus, mais elles ne sont pas représentées. L’Alibi, joué en 1908 à l’Odéon, et La Brebis perdue, jouée en 1911 à la Comédie-Française, obtiennent un certain succès.
Après la Première Guerre mondiale, où il sert comme capitaine d’artillerie, il s’éloigne du théâtre pour se consacrer de plus en plus à l’étude de la théosophie et de l’astrologie, domaines dans lesquels il acquiert une particulière notoriété. En 1929, il contribue des sonnets sur les signes du zodiaque à L’Astrosophie, une revue d’ésotérisme fondée à Carthage par Francis Rolt-Wheeler. En 1931, il fait paraître Ce qu’il faut connaître de l’occultisme, suivi de plusieurs autres ouvrages sur l’ésotérisme. Il publie également des romans et traduit de l’anglais La Lumière de l’Asie d’Edwin Arnold et La Cabale mystique de Dion Fortune.
Entre 1937 et 1939, il tente de rétablir la prédiction dans le domaine de l’astrologie mondiale. Dans son Essai de prévisions sur la guerre, alors que la Seconde Guerre mondiale est déjà déclarée, il en prédit la fin au mois de mars 1940, date qui se trouve être celle de son propre décès.

Oeuvres

Théâtre