NOUGARET (Pierre-Jean-Baptiste)
NOUGARET (Pierre-Jean-Baptiste) 1742-1823
Biographie
Né à La Rochelle, baptisé le lendemain en l’église Saint-Jean du Perrot, il est le fils aîné de Pierre Nogaret, négociant originaire de Caux installé à La Rochelle depuis trois ans, et de Marie-Louise Bourgeois, fille d’un procureur au siège présidial de cette ville, mariés dans la même église le 14 novembre 1741.
Après avoir fait jouer, au théâtre de Toulouse, avec quelque succès, une petite comédie en un acte et en vers intitulée l’Incertain (1760), parodie de Zulica, imitée de l’Irrésolu de Destouches, Nougaret fait un bref séjour à Lyon, avant de s’établir à Paris, où il publie quelques pièces de vers ainsi qu’un roman ordurier, La Capucinade, qui lui vaut quelques mois de prison.
Encouragé par Voltaire, à qui il adresse une héroïde intitulée l’Ombre de Calas (Paris, 1765, in-8o), il commence à écrire. Il rédige plus de cent ouvrages, qui ne se distinguent pas plus par le soin du style que par la décence ou la vérité historique.
À Paris, il se marie avec Angélique Thomin, fille de Marc Thomin, « ingénieur en optique de la Reine » demeurant dans le Cloître-Saint-Benoît, auteur d’une Instruction sur l’usage des lunettes ou conserves (1746) et d’un Traité d’optique mécanique (1749), né à Toury en 1707 et mort à Paris le 21 décembre 1752 à l’âge de quarante-cinq ans, avec laquelle il a deux filles. L’aînée, Charlotte-Éléonore-Césarine, voit le jour à Paris le 29 novembre 1768 ; elle est baptisée le lendemain à Saint-Séverin.
Sous la Révolution française, il est employé dans diverses administrations puis devient agent du comité de sûreté générale en province. En août 1792, il est envoyé à Grenoble avec Pierre Laligant, dit Morillon, qui a dénoncé une conspiration. Chef du bureau de surveillance à la Commune de Paris, il est renvoyé sur dénonciation de Pache et de Chaumette.
Le 4 septembre 1795, la Convention nationale lui octroie 2 000 livres dans le cadre d’un décret en faveur des gens de lettres.
Œuvres
Théâtre
- 1760 : L’Incertain (Parodie)
- 1762 : Arlequin amoureux ou l'école du monde (Comédie)
- 1763 : La Famille en désordre (Opéra-bouffe) ; Sancho gouverneur (Opéra-bouffe) ; Symphorien (Tragédie) ; Les Nouveaux originaux (Comédie) ; Le Droit du seigneur (Comédie) ; La Bergère des Alpes (Pastorale)
- 1766 : Le Retour du printemps ou le triomphe de Flore (Comédie) ; Le Mari du temps passé ou la jalousie au village (Comédie)
- 1769 : Les Scènes des comédiens de bois (Pièce) ; Le Bouquet de Louise (Comédie)
- 1770 : Le Chat botté (Pantomime) ; La Guinguette (Comédie)
- 1771 : Léandre et Isabelle (Comédie)
- 1772 : Le Mai (Comédie) ; L'Assemblée des animaux (Comédie-apologue) ; Il n’y a plus d’enfants (Comédie)
- 1773 : Arlequin chez les Patagons (Comédie) ; La Comète (Comédie) ; L'Éducation à la mode (Comédie) ; L'Héritage (Comédie)
- 1775 : Les Ressources ou tableau du monde (Pantomime)
- 1776 : La Grippe (Comédie épisodique)
- 1777 : Le Vidangeur sensible (Drame) avec Jean-Henri Marchand
- 1778 : L'Énéide (Opéra)
- 1779 : Le Bon frère (Parodie) ; L'Amour voyageur (Pastorale)
- 1782 : Les Fourberies du petit Arlequin (Comédie)
- 1789 : Le Gourmand pris pour dupe (Comédie-proverbe) ; Gulliver chez les Liliputiens (Comédie) ; L’Hypocrite corrigé (Drame) ; Le Bon fils (Drame) ; L'Orgueilleux (Comédie)
- 1802 : Sémiramis (Tragédie lyrique)