La France galante ou La Guinguette Anglaise (Louis DE BOISSY)
Opéra-comique, en trois actes.
Représenté pour la première fois, à Paris, à la Foire Saint-Laurent, le 28 juin 1731.
(Références : césar : calendrier électronique des spectacles sous l’ancien régime et sous la révolution)
Résumé
Premier acte. Une comtesse, parisienne et coquette, prétend, par le grand usage du beau monde, être en état d’en donner des leçons, non-seulement à des jeunes gens de province, mais encore à des cavaliers de Paris qu’elle veut amuser, sans terminer avec aucun d’eux. Elle se trouve enfin trompée par un chevalier normand, qui a l’adresse de lui faire signer un contrat de mariage, dans lequel est inséré un dédit de cent mille écus ; les rivaux du chevalier sont, M. Nigaudinet, champenois, M. Grosmuid, financier, et un marquis gascon.
Deuxième acte. Dorante, jeune homme de Paris, nouvellement arrivé à Montpellier, y a fait connaissance de deux aimables languedociennes, Angélique et Julie. La vivacité et l’enjouement de ces demoiselles, et les chansons en langage du pays, qu’elles débitent avec un certain air agaçant, lui font croire aisément qu’il ne lui sera pas difficile d’en faire la conquête. Charmé de cette aventure, il en fait part à Cléante son ami, qui depuis quelque temps à fixé son séjour dans cette ville. Sur ce portrait, Cléante reconnaît la première pour sa sœur, et l’autre pour une personne très sage dont il recherche la main. Dorante avoue qu’il s’est trompé, prie Cléante d’excuser sa méprise, et de lui accorder la main d’Angélique. Il l’obtient sans peine : Cléante épouse Julie, et la pièce finit par ces deux mariages.
Troisième acte. Lucile, aimée de Rimberg son cousin, attend de Paris un époux qu’on lui destine, et qui s’appelle Damon. Hortense, amante de ce dernier, voulant, empêcher ce mariage, se rend à Strasbourg, où , sous l’habit de cavalier et le nom de Damon, elle en conte a toutes tes belles. Lucile en devient éprise dès la première entrevue. Rimberg, jaloux, aborde le faux Damon, et veut lui faire mettre l’épée à la main. Hortense reçoit ce compliment d’un air si ferme et si peu déconcerté, que le bon allemand, changeant de ton, lui propose un autre genre de combat, qui est de se voir le soir même le verre à la main. Dans le moment, Lucile vient avertir le prétendu Damon, que le notaire est arrivé, et qu’il va dresser le contrat de mariage. Cette nouvelle jette Hortense dans un embarras extrême ; heureusement le véritable Damon paraît, et est fort surpris de voir Hortense en cavalier. Elle lui fait de vifs reproches de son infidélité. Damon s’excuse de son mieux, lui demande pardon, et enfin ces amans se réconcilient. Lucile, présente à cette scène, se trouve fort confuse, et offre sa main à Rimberg, qui la reçoit avec bien de la joie.
(Références : Annales dramatiques ou Dictionnaire général des Théâtre, t. IV, 1809)